A ce jour, 1ère responsable des défoliations forestières en France, elle arrive aux portes de Paris. La nuisance aux cultures, n'est qu'une partie de la problématique avec ce ravageur. En effet, ces chenilles urticantes provoquent de fortes réactions allergiques tant chez l'homme que chez l'animal. Aussi pour contrôler cet insecte et limiter ses risques de santé publique qui lui sont liés, la lutte commence par le biocontrôle.
Comment naissent les chenilles ?
La femelle papillon recherche un arbre (pin, cèdre, marronnier…) pour y pondre ses œufs. L’éclosion a lieu 5 à 6 semaines après. Elle donne naissance à des chenilles qui muent trois fois avant l’hiver à des dates variant selon la région probablement liée à l’humidité, à la température ainsi qu’à l’amplitude thermique. Plus on monte vers le nord et plus la larve se développe lentement.
Les chenilles processionnaires du pin ont passé l'hiver dans leur cocon de soie entre mi septembre et la fin mars. C'est à cette période que l'insecte fait les dégâts sur les pins car les chenilles sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles.
Fin février-mars : c'est le moment des processions tant connues du grand public. A la queue-leu-leu, elles descendent le long du tronc pour s'enterrer et rentrer en chrysalides. La diapause peut durer de 1 à 4 ans.
Les processions correspondent également à un nœud important pour la santé publique. En effet, la Thaumetopoea pityocampa possède des soies urticantes, sorte de petits harpons, qu'elle libère en cas d'agression.
Pour finir le cycle, de juin à août, les adultes éclosent et après l'accouplement, les femelles vont se poser sur les charpentières des pins où elles s'arrachent des écailles de leur abdomen pour construire le nid initial et pondre les œufs.
Comment reconnaître une chenille processionaire ?
Voici trois clichés pour vous aider à identifier la chenille processionaire du pin, que ce soit une fois adulte, au printemps ou bien en nid.
Comment lutter contre la chenille processionnaire ?
- Piège avec phéromones
Le moyen le plus efficace pour se débarrasser des chenilles processionnaires par le biocontrôle se fait en piégeant les papillons mâles avec des phéromones de femelles.
Depuis 3 ans, L'INRA a développé un piège "PROCEREX" où la diffusion des phéromones se fait de façon unidirectionnelle pour une efficacité jusqu'à 2 fois supérieure en comparaison de pièges traditionnels.
Notre conseil d'utilisation :
Mise en place des pièges avant mi-juin avec 1 capsule de "phéromones Thaumetopoea pityocampa/1" d’un Piège Procerex INRA (1 unité pour 25 mètres linéaires en arbres d'alignement ou 6 à 9 pièges / ha en milieu forestier).
La capsule de phéromones proposée est une "longue life" qui émanera sur la durée totale des vols (Pour la mise en place des capsules, munissez-vous de gants pour votre propre protection !).
- Le collier Procerex
Au printemps la lutte contre ces chenilles se fait avec le collier procerex à mettre autour du tronc avant leur procession vers le sol. Ce piège s'inscrit dans une lutte écologique pour éliminer les chenilles processionnaires lors de leur descente.
- Les nichoirs pour mésanges
Une autre technique de lutte biologique est de placer des nichoirs pour mésanges qui se régalent des chenilles. Favoriser la biodiversité dans son jardin permet aussi de préserver certaines guêpes solitaires ainsi qu’un coléoptère : le grand calosome dont la larve se nourrit de chenilles.
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